Une vie de John Muir (1838-1914)

 

Jenni nous offre une chaleureuse biographie du père fondateur de l’écologie politique aux Etats-Unis.
« C’est l’homme le plus libre que j’ai jamais rencontré » disait de lui Théodore Roosevelt.
Né en Ecosse, débarqué à 10 ans aux Etats-Unis, il travaille dur dans la ferme familiale, puis invente des machines étonnantes. Il quitte le Wisconsin et sillonne, dans un dénuement presque total, le pays à pied jusqu’en Floride – 1500 kms ! – puis rejoint la Californie. Il y tombe amoureux des arbres, les séquoias notamment, et des paysages.
Grandi dans un calvinisme écossais rigoriste, il se forge un animisme monothéiste.
Il voit la disparition des pigeons migrateurs qui, pendant son adolescence, obscurcissaient le ciel par millions (milliards?). En Alaska, il étudie les glaciers, rencontre des Indiens avant leur extermination. Il est touché par leur grande bienveillance vis à vis des enfants.
Ce marcheur invétéré devient le vieux sage, l’esprit des forêts de l’ouest américain. Il contribue à la création du Parc Yosémite et du Sierra Club.
Avec Thoreau, il est l’autre créateur de la pensée écologique aux Etats-Unis, mais un penseur plus aventureux et naturaliste, plus « physique ».
Jenni rend merveilleusement tout le génie de Muir. Il nous fait partager, sentir, comprendre la curiosité de l’homme, « sa résistance physique, son émerveillement esthétique, spirituel et scientifique ».
Ce père spirituel des conservationnistes nous a laissé parmi les plus belles pages de nature writing.
John Muir, maître à penser et maître de vie, un projet pour un XXIème siècle plus frugal ?

« J’aurais pu devenir millionnaire j’ai choisi d’être vagabond ». Alexis Jenni, Ed. Paulsen.

 

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Un commentaire pour Une vie de John Muir (1838-1914)

  1. Je suis en train de le lire ! Je me régale !

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